Tourbograph Perpétuel "Pour le Mérite"
Réserve de marche: 36 h, 21'600 alt/h
La quintessence de l’horlogerie classique
Le cinquième chef-d’œuvre de la série « Pour le Mérite » signée A. Lange & Söhne réunit un dispositif de transmission fusée-chaîne avec un tourbillon, un chronographe, une rattrapante et un quantième perpétuel. La conjugaison de ces cinq complications fait du Tourbograph Perpétuel « Pour le Mérite » un garde-temps sans égal.
En octobre 1994, A. Lange & Söhne a présenté la première collection de l’ère nouvelle, qui comprenait notamment le légendaire Tourbillon « Pour le Mérite », première montre-bracelet dotée d’un tourbillon et d’un dispositif de transmission fusée-chaîne. En 2005, un autre modèle, combinant ses deux complications raffinées, a vu le jour: le Tourbograph « Pour le Mérite ». Mais ce n’est pas tout : un chronographe à rattrapante a fait de cette montre le garde-temps le plus sophistiqué jamais fabriqué par la manufacture.
Désormais – véritable prouesse technique –, le mouvement compte une cinquième complication. L’intégration d’un quantième perpétuel dans le Tourbograph Perpétuel « Pour le Mérite » a en effet constitué un défi de taille pour les constructeurs de la manufacture saxonne au cours de la phase de développement : il s’agissait d’orchestrer le jeu de rouages complexes sans générer de conflits mécaniques ni de pertes énergétiques évitables. Étant donné que le quantième perpétuel devait être construit autour du tourbillon, seuls les deux tiers environ de la surface du mouvement restaient disponibles, ce qui a nécessité de repenser le mouvement de base. Parallèlement, l’épaisseur du mouvement ne pouvait pas être augmentée de manière notable.
Un concept classique
Du design à la réalisation artisanale exceptionnelle en passant par la construction, le Tourbograph Perpétuel « Pour le Mérite » incarne la quintessence de l’art horloger dans tous les domaines. L’approche traditionnelle s’exprime dès le cadran, dont les chiffres arabes, la minuterie chemin de fer, les aiguilles en acier bleui pour l’heure et les aiguilles en or rhodié pour le quantième ainsi que la disposition en trèfle des cadrans auxiliaires rendent hommage aux célèbres montres de poche A. Lange & Söhne. Cette conception se poursuit dans des détails de construction tels que la transmission par roue à colonnes du chronographe et de la rattrapante, sans oublier le balancier à vis. Enfin, elle se manifeste dans des éléments emblématiques de la qualité Lange comme les deux contre-pivots en diamant pour la cage du tourbillon et le pont de tourbillon au poli spéculaire. Le boîtier massif en platine, d’un diamètre de 43 millimètres, forme le cadre idéal pour ce chef-d’œuvre horloger.
Quantième perpétuel
Sur les 684 composants que compte le nouveau calibre de manufacture L133.1, 206 appartiennent au quantième perpétuel à affichage analogique. La durée de tous les mois sera fournie avec exactitude jusqu’en 2100. Une seule correction sera nécessaire le dernier jour de février de cette année séculaire : le quantième sera alors réglé pour tout un siècle. Sur les trois cadrans auxiliaires, la date et le jour de la semaine sont respectivement indiqués à 12 et 9 heures au moyen d’aiguilles en or rhodié, tandis que le mois et l’année bissextile figurent à 3 heures. La moitié supérieure de la date analogique accueille en outre l’affichage des phases de lune dont l’exactitude est calculée pour 122,6 ans. Son disque bleu foncé est en or massif. Lors du développement du module calendaire construit autour du tourbillon, une attention toute particulière a été accordée aux dimensions de la structure, qui se devaient d’être compactes.
Chronographe à rattrapante
Le développement du chronographe hautement complexe et sa mise en lien judicieuse avec les autres fonctions font partie des atouts de la manufacture saxonne. Outre les deux poussoirs du chronographe au-dessus et au-dessous de la couronne, un troisième poussoir, à 10 heures, rappelle sobrement que le Tourbograph Perpétuel « Pour le Mérite » appartient à la catégorie supérieure des chronographes à rattrapante. Le fond en verre saphir permet d’observer en détail le fascinant fonctionnement de la trotteuse. L’aiguille de chronographe dorée et l’aiguille de rattrapante bleuie sont commandées avec précision par deux roues à colonnes. On peut ainsi mesurer un nombre illimité de temps intermédiaires pendant un tour complet du compteur des 30 minutes situé à 9 heures.
La combinaison d’un quantième perpétuel et d’un chronographe à rattrapante constitue une rareté, notamment en raison des exigences particulières en termes de gestion de l’énergie que ce choix implique. C’est surtout l’utilisation simultanée des deux fonctions qui requiert une mécanique ingénieuse, par exemple lorsque les fonctions calendaires avancent vers minuit et que la fonction arrêt est activée au même moment. Le montage nécessite de la part des horlogers une grande expérience et une adresse exceptionnelle lors de l’ajustement et du réglage des mécanismes.
Tourbillon une minute
Parfaitement coordonnés l’un avec l’autre, le tourbillon et le dispositif de transmission chaîne-fusée compensent les deux principaux éléments perturbateurs dans un mouvement mécanique: la gravitation et l’énergie faiblissante du ressort moteur. Ils contribuent ainsi à améliorer la régularité et la précision de marche. Le calibre de manufacture L133.1 qui équipe le Tourbograph Perpétuel « Pour le Mérite » est le dixième doté de l’élégant mécanisme permettant de neutraliser la pesanteur. Le polissage spéculaire traditionnel du pont de tourbillon intégré au cadran pose aux finisseurs de nouveaux défis, car cette technique de finition compliquée est appliquée pour la première fois sur une surface incurvée.
Dispositif de transmission fusée-chaîne
A. Lange & Söhne est parvenu à mettre au point des systèmes intelligents de gestion de l’énergie pour les mouvements mécaniques permettant de compenser les pertes de couple inévitables du barillet : ces systèmes prennent la forme de trois échappements à force constante différents et du dispositif de transmission fusée-chaîne, réalisé dans une montre-bracelet pour la première fois en 1994. Cette caractéristique technique constitue le point commun de tous les garde-temps portant la mention « Pour le Mérite », référence à l’ancienne distinction prussienne récompensant les mérites scientifiques. La force motrice du ressort est retransmise au mouvement avec un couple toujours identique, via une fusée reliée au barillet par une chaîne, selon une habile exploitation du principe de levier. À l’intérieur de la fusée, un engrenage différentiel veille à ce que le flux d’énergie du barillet à la partie réglante ne soit pas interrompu pendant le remontage. Ce mécanisme à la fois minuscule et robuste exige la plus grande attention lors de la conception, de la fabrication, de la finition et de l’assemblage.
La perfection jusque dans les moindres détails
Le Tourbograph Perpétuel « Pour le Mérite » en platine n’est édité qu’à 50 exemplaires. Le calibre de manufacture est fini dans les plus pures règles de l’art horloger saxon. Vis thermiquement bleuies, chatons en or vissés, ponts et platines en maillechort non traité ornés de côtes de Glashütte et de perlage et pont de chronographe gravé à la main complètent le tableau de cette complication classique.