Le Régulateur Louis Erard x Alain Silberstein
Réserve de marche: 42 h, 21600 alt/h
Le Régulateur Louis Erard x Alain Silberstein
Résistance, résilience, revanche souriante et beau mariage. Ce sont les premiers mots qui viennent à l’esprit en voyant cette montre hors du commun. La pièce parlera tout de suite aux collectionneurs et connaisseurs d’Alain Silberstein, qui reconnaîtront d’emblée le caractère exceptionnel de la collaboration avec Louis Erard et savoureront le retour du créateur sur le segment moyen de gamme. Le grand public, lui, sera frappé de voir une montre à complication de qualité suisse, d’un style aussi expressif et cosignée par un créateur célébré depuis les années 1980, à un prix aussi accessible.
Car sous des apparences ludiques et légères, cette édition limitée à 178 exemplaires cache une vraie profondeur. Tout à la fois démonstration stratégique pour la maison Louis Erard, plus concentrée que jamais sur sa vocation de fabricant indépendant dédié à l’excellence horlogère accessible. Et symbole de la nouvelle étape de croissance qui vient de s’engager.
Sur ce premier opus, tout part de la mécanique: le régulateur maison, un calibre exclusif réalisé pour Louis Erard. Cette complication renvoie directement à l’histoire de l’horlogerie. Originellement, le principe du régulateur est de séparer les indications des heures, minutes et secondes pour gagner en précision chronométrique. Louis Erard en a fait un pilier, intégrant le régulateur au cœur des collections dès la relance de la maison, en 2003. Le régulateur est plus que jamais au centre de la stratégie, explique Alain Spinedi, membre de la direction: «Notre positionnement a toujours été d’être à l’entrée de l’excellence mécanique suisse. Le régulateur est l’expression parfaite de cette tradition.»
Pour Alain Silberstein, le régulateur est aussi une évidence, technique, esthétique, philosophique: «Tout mon travail est guidé par la lecture de l’heure et mon inspiration vient toujours du mouvement.» Le régulateur est une pièce maîtresse selon lui, un modèle de décomposition de l’affichage de l’heure focalisée sur l’aiguille centrale des minutes. Mais cette complication lui avait pourtant échappé, il n’en avait jamais réalisé au cours de quatre décennies de création. La collaboration avec Louis Erard s’est donc imposée très naturellement.
Le régulateur, dit encore Alain Silberstein, le ramène loin, jusqu’aux horloges d’édifice qui, historiquement, n’indiquaient l’heure qu’avec une seule aiguille ou aux horloges de gare. Son régulateur porte cette inspiration.
Toute la création part donc de l’aiguille centrale des minutes, réduite à l’expression la plus élémentaire qui soit pour un indicateur: une flèche, grande et jaune. Cette flèche des minutes pointe sur un chemin de fer aussi simple qu’une horloge de gare. Tout le reste est composé sur la même ligne de réduction géométrique: rectangle, triangle, rond. Reprenant la stylistique habituelle d’Alain Silberstein, l’aiguille des heures est un triangle rouge massif, les secondes sont indiquées par une aiguille serpentine. Les couleurs suivent une logique similaire, réduites au spectre élémentaire, bleu, rouge et jaune, comme au temps du Bauhaus – une manière pour Louis Erard de rendre hommage à ce berceau du modernisme qui célèbre cette année ses 100 ans.
Le tableau final est une danse, une célébration, allégorie parfaite de l’esprit de résistance joyeuse qui a toujours animé Louis Erard: maison indépendante née en 1929 et qui a toujours trouvé sa voie, quelles que soient les conditions de marché.