10.3 - Double Régulateur à Différentiel

 
Expérience sensorielle au rythme mécanique de cœurs battant à l’unisson.
 
En hommage au travail d’Abraham-Louis Breguet et, plus près de nous, celui de Philippe Dufour et de François-Paul Journe, la X.3 présente, coté cadran, la double pulsation de balanciers qui se compensent et s’accordent mutuellement. Au-delà de la prouesse horlogère, la construction tridimensionnelle du calibre réalise l’harmonie entre les parties et le tout.
 
Trois siècles d’histoire horlogère permettent de puiser librement dans différentes époques et tendances. Pour cette pièce, la période choisie fut celle des années folles du XXème siècle, où la géométrie angulaire de l’art-déco succède à la courbe extravagante de l’art nouveau, réservoir inépuisable d’inventions mécaniques, d’architecture et d’art.
 
Sur le devant de la scène, la symétrie prime. On descend par couches dans le moteur en exhibant la magie des mobiles, des régulateurs traînant leurs échappements au différentiel qui fait office de petite seconde. Dans les coulisses, privilège du porteur, l’asymétrie reprend ses droits. On s’envole grâce au rochet à dents de loup et son cliquet à tête d’aigle au ressort d’aéronef. Le voyage se termine par l’autre face du différentiel monté sur un pont à ailes dont les pignons satellitaires de forme non conique limitent les frictions sur l’échappement.
 
Nous emmenons la décoration du calibre, travail d’ébavurage devenu art, dans une nouvelle dimension avec des angles, progressifs ou évocateurs de plages à terrasses, en dépouilles que l’on escalade sur plusieurs ponts. En position optimale du garde temps, les deux coqs en diapason amplifient les micro- vibrations des balanciers transmises par la platine en assurant leur parfaite synchronisation.