Seconde morte
Réserve de marche: 36 h, 18000 alt/h
Petermann Bédat
Gaël Petermann et Florian Bédat
Leur amitié est une longue histoire. Elle remonte à l'école d'horlogerie où ils partageaient le même établi, ils habitèrent aussi ensemble à l'époque où ils ont perfectionné leur savoir-faire au numéro 1 de la Ferdinand-A, Lange Strasse à Glashütte. L'école universellement reconnue pour être l'une des meilleures du monde horloger traditionnel.
Renens
De retour d’Allemagne, ils choisissent la ville Suisse de Renens, dans le Canton de Vaud, pour établir leur atelier. Ce choix a été fortement influencé par la disponibilité d’un atelier à côté de celui du maitre horloger, Dominique Renaud. La chance de travailler à côté de Dominique était une opportunité à ne pas manquer.
Leur Projet
La restauration de garde-temps des noms les plus prestigieux de l'histoire de l'horlogerie est probablement l'un des meilleurs moyens de se construire une base de connaissances solide. Cependant, ce duo de jeune et ambitieux horloger en voulait plus! Leur objectif - créer leur propre projet.
Conçu à Renens
En 2017, Petermann et Bédat décident de créer leur premier mouvement. Conçu avec l'aide de Dominique Renaud, cette première étape devait être un calibre à 3 aiguilles.
L'expression la plus simple du temps, mais avec une subtilité, une seconde morte. «La 1967» était en gestation.
Le mouvement 1967
Réalisé à Renens
Réalisé à Renens, le mot «réalisé» prend une autre dimension lorsque chaque détail est exécuté avec le même désir de perfection. Ressort spiral Breguet, angle polis, polis bloqué (noir), tout est décoré à la main avec le même soin. Même les pièces que vous ne verrez jamais. Pourquoi ? Parce que la nouvelle génération d'horlogers aime son métier autant que ces aïeux.
Le système Gafner,
Pour leur seconde morte, le système Gafner était comme une évidence. Il demande la plus grande dextérité pour l'ajustement tout en offrant une grande place à la créativité. L’ancre de seconde morte est le composant le plus complexe à terminer. Ajusté à la main au centième de millimètre, seul le savoir-faire exceptionnel de l’horloger fait la différence entre un mouvement qui fonctionne ou non.
Le col de cygne,
18'000 alternances par heure, parce que la taille a son importance. Ils ont voulu un balancier aux dimensions généreuses, avec un diamètre de 11,5 millimètres c'est définitivement le cas!
Niché au-dessus du balancier et inspiré de l'âge d'or des montres de poche, le ressort col de cygne est sans nul doute l'instrument le plus élégant pour régler la marche.
La décoration,
Le système Gafner a également permis à ces deux jeunes horlogers d'utiliser et de faire revivre des techniques ancestrales telles que la finition mate ‘gris souris’ du second pont de seconde morte. Réalisée avec de la poudre du levant et mélangée à de l'huile d'olive, cette technique était traditionnellement utilisée sur les montres de poche à grande sonnerie, mais était depuis, presque oubliée.
Naturellement, chaque détail fait partie d'une stratégie globale. Afin de décoré toutes les pièces du mécanisme de mise à l’heure avec une finition polis bloqué, un système sur un seul étage a été choisi, seul moyen d'éviter les rayures au fil du temps - le diable est dans les détails!
La 1967
Un mélange subtil
Le design de Petermann Bédat est un subtil mélange des goûts de Gaël et Florian, un cocktail équilibré fait d'influences techniques et esthétiques du XIXème siècle pour les notes de fond, des codes de design du milieu du XXème siècle pour le corps et un zeste modernisme en guise de touche finale. Le résultat est un nouveau regard sur la haute horlogerie.
Le cadran
Encadré par un boîtier de 39 mm inspiré par les années 60 une décennie cultes l'industrie, le cadran représente la nouvelle identité visuelle de la marque.
Ce nouveau cadran semi-ouvert a été créé pour mettre en valeur le savoir-faire de ce duo.
Les découpes de la plaque centrale sont conçues pour encadrer les rubis de belle taille, car ils sont l'un des éléments essentiels du mouvement. Les rubis donnent également une perception de ce qui se passe en coulisses. Les découpes sur la plaque centrale et les découpes sur la bague extérieure sont comme les pièces d'un puzzle sur le point d'être assemblés.
La "Seconderie"
La star de la 1967 est définitivement la seconde, nous ne devrions plus parler de minuterie, mais de "seconderie". Le graphisme de ce chemin de fer joue avec la même idée de lignes de interrompue, ces pauses soulignent et renforcent visuellement l'idée de saut d'une seconde à l'autre dans une course de haies sans fin.
Les aiguilles
Les aiguilles sont les principaux acteurs d'un garde-temps. Par leur design unique, elles contribuent à cette idée fondamentale de rassembler des éléments de différentes époques pour construire une montre moderne. En quelque sorte, une aiguille dauphine combinée à une aiguille du XIXe siècle. Une combinaison d'influence unique conçue pour pouvoir appliquer des techniques ancestrales, comme l’anglage, le polis bloqué et le 'berçage'.