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Kees Engelbarts

La transformation

Boîtier
925 Argentium, Argent/Germanium alliage
Bracelet
Cuir
Cuir requin vert
Boucle
Boucle ardillon
Cadran
Argent pur, Gravé-main, Émaillé
Etanchéité
30 m
Taille
ø 39.5 mm
Epaisseur
9 mm
Mouvement
Mécanique à remontage manuel
Réserve de marche: 43 h, 18000 alt/h
Fonctions
Heures, Minutes
Référence
Pièce Unique / Dragon Gate trilogy / No. 2 of 3
Lancement
07.2021
Collection
Dragon Gate Trilogy / Série limitée à 1 exemplaire
Prix TTC
94’000 CHF
Description

La montre que M. Engelbarts présente pour le GPHG est la deuxième de sa trilogie du Dragon Gate, " la transformation ". Le cadran en argent massif de la montre est gravé à la main de façon très élaborée selon la technique du bas-relief. La technique du bas-relief consiste à enlever la matière autour de la forme finale afin que le sujet se détache du fond. Le sujet est ensuite gravé de manière à suggérer la 3D sur seulement 0,8 mm d'épaisseur. Le fond de ce cadran est peint à la main avec de l'émail translucide pour créer un contraste intéressant. Bien que le fond soit abstrait, on peut deviner un lac, des montagnes et un ciel orange/rouge. La transformation de la carpe en dragon est évidente en regardant le corps de la créature qui a des caractéristiques de dragon sur la partie supérieure et ressemble encore à un poisson dans les parties inférieures de son corps. On voit même une nageoire qui commence à se transformer en griffe. La créature en argent gravé est oxydée pour donner plus de profondeur à la gravure.

En restant dans sa spécialité établie de montres liées aux mythes asiatiques, cette nouvelle trilogie de montres présentée par le maître graveur Kees Engelbarts incarne parfaitement sa vision artistique. Dépeignant la légende chinoise du Dragon Gate, ces trois pièces subissent un changement artistique en cours de route, la première pièce étant entièrement gravée, la dernière étant entièrement émaillée, la seconde étant une combinaison des deux techniques. La légende du Dragon Gate raconte l'histoire d'une chute d'eau légendaire qui transforme en dragon les carpes qui réussissent à l'escalader. Ce mythe reflète la mentalité méritocratique chinoise: ceux qui travaillent dur et visent haut seront récompensés. Les trois cadrans de cette trilogie représentent les trois étapes de la transformation d'une carpe : d'abord la carpe, puis la carpe qui commence à se transformer en dragon, et enfin le dragon entièrement transformé.

Le mouvement de chaque montre est également gravé à la main pour compléter le design du cadran, qui présente des motifs stylisés, gravés à la main et colorés chimiquement : un motif de vagues asiatiques pour la première pièce, des vagues et des nuages pour la seconde, et juste des nuages pour la dernière.

Ces trois pièces sont présentées dans un coffret en bois laqué. Nous pouvons voir un lac, avec une rivière menant à une montagne avec des rapides et enfin le Dragon Gate. Son design représente le paysage de la légende, avec trois fenêtres pour montrer les cadrans à leur place respective. La réalisation de ce coffret de présentation a nécessité pas moins de 140 heures de travail. 

Les artistes qui ont travaillé sur ce projet :

La première et la deuxième pièce ont été gravées à la main par le graveur néerlandais Kees Engelbarts, basé à Genève. C'est lui qui a conceptualisé cette trilogie de montres. Ne produisant qu'un nombre très limité de montres par an, il accorde une grande attention à la fabrication de ses pièces, n'utilisant que les meilleurs matériaux et mouvements disponibles. Il est également l'un des seuls graveurs à utiliser le Mokume Gane, une ancienne technique japonaise se traduisant par "métal à grain de bois", sur ses cadrans.

Les deuxième et troisième cadrans ont été émaillés par Gael Colon. Cet artiste français, qui a maîtrisé le soufflage du verre à un jeune âge, a découvert le monde de l'émail et de l'horlogerie à l'âge de vingt ans. Après avoir travaillé pour les cristalleries Lalique, il commence à travailler pour Roger Dubuis et affine sa technique d'émaillage et de peinture sur verre miniature. Depuis, il travaille avec d'autres artistes pour préserver les savoir-faire traditionnels qui ont élevé l'horlogerie suisse à ce qu'elle est aujourd'hui.

La boîte a été fabriquée par Carré d'ébène, une entreprise française fondée par Pascal Vachet en 2007. Pascal Vachet a obtenu son diplôme de l'école Boulle à Paris, reconnue comme l'une des plus grandes écoles d'art et de design en Europe. Carré d'ébène est spécialisé dans les vitrines de luxe et les coffrets à bijoux. Chaque produit est construit avec soin et leur expertise en matière d'ébénisterie et de tabletterie d'art est évidente dans le produit fini.

Cette boîte a ensuite été laquée par Catherine Nicolas, qui a reçu le titre de MOF, Meilleur ouvrier de France, pour son travail de laquage exceptionnel. Elle est spécialisée dans les techniques de laque traditionnelles chinoises, japonaises et européennes, mais elle travaille sur des projets de toutes tailles, des petits bijoux aux peintures murales monumentales. Elle était la seule Européenne présente à une exposition de laques à Pékin en 1999, mais son travail a malgré tout suscité beaucoup d'attention. La même année, elle a reçu le prix spécial du concours international de design d'Ishikawa.